Jeannot est le seul ouvrier de l'atelier 18. Son travail : piloter la machine qui transforme du plastique d'emballage en jolies bouteilles prêtes à servir. C'est du sérieux qui nécessite concentration, rapidité et efficacité ! Mais Jeannot est fantasque, rêveur, un peu poète, maladroit et surtout très étourdi. C'est plus fort que lui : malgré son envie de bien faire, il enchaîne bêtises sur erreurs avec une belle propension à tout dérégler dans l'atelier. Chacha, un collègue de l'atelier voisin, passe de temps en temps pour essayer de rattraper ses étourderies. Peine perdue : Jeannot a une capacité d'imagination débordante pour transformer son lieu de travail en cours de récréation, en salle de musique, en terrain d'aventure. Le tout avec une naïveté désarmante.
Entre fantaisie, drôlerie et folie douce, Jeannot court tout droit à la catastrophe !


un spectacle pour tout public :
les enfants à partir de 6 ans, leurs parents, grands parents et...
tous les autres !


FORME THÉÂTRALE


DÉCOR

Le décor représente un atelier d'usine avec, en son centre, une machine à fabriquer des bouteilles en plastique. De grandes baies translucides évoquent l'arrière de l'atelier. Une armoire métallique est installée sur le coté en guise de vestiaire. De grandes suspensions éclairent le centre du plateau. La machine et les éléments de décor ont un aspect vieillot et suranné. Chaque élément de décor est patiné, avec des traces d'usure et de rouille, le tout étant traité en formes et en couleurs avec un léger décalage qui s'apparente aux vieux décors de cinéma.
De cet espace concret et réaliste, va surgir tout un imaginaire qui bouscule les règles du travail en usine. La fantaisie, la drôlerie du personnage principal et son incapacité notoire à rester concentré sur sa mission donnent libre cours à une succession de situations burlesques.




JEU D'ACTEUR

Nous renouons ici à une forme théâtrale où la corporelle des deux acteurs et le rythme imprimé à la mise en scène évoquent le cinéma de Jacques Tati mais aussi l'univers de Charlie Chaplin, Harold Lloyd et Buster Keaton. Un jeu physique où le corps dit beaucoup plus que les mots. Les dialogues sont ponctués d'onomatopées tout aussi expressives que les véritables mots échangés. Cette musique du langage répond à la gestuelle des deux protagonistes.




UNIVERS SONORE

L'univers sonore qui environne les deux personnages est prépondérant dans la vie de cet atelier. Les bruitages de mécanismes, couinements, grincements, éclats, soupirs et résonnances accompagnent les acteurs, donnent vie à la machine, ponctuent chaque situation en une parfaite synchronisation avec la gestuelle des acteurs.
À chaque ouverture de l'armoire du vestiaire, une radio diffuse quelques notes et paroles de chansons démodées, à la façon de la lumière qui s'allume à chaque ouverture d'une porte de réfrigérateur. Au travers de ces chansonnettes des années soixante, on découvre une face cachée du personnage de Jeannot.
Les coulisses vivent aussi des bruits d'autres ouvriers que l'on n'aperçoit pas mais dont les voix réagissent aux mésaventures de Jeannot. Cela agrandit l'espace et donne à imaginer les autres parties de l'usine.




LUMIÈRE

Les éclairages participent aussi à cette ambiance industrielle (lampes métalliques suspendues par des chaines, éclairages des baies translucides comme une verrière d'atelier, éclairages intégrés à la machine, baladeuse de l'armoire - vestiaire, lumière qui parvient des coulisses lorsque que les portes des ateliers voisins s'ouvrent...). Tout comme le traitement des éléments de décor, la nature des éclairages ajoutent une petite touche « cinématographique » aux ambiances du spectacle.
Ces éclairages prennent aussi des libertés en changeant au grès de la fantaisie de Jeannot lorsque son imagination le transporte loin de sa machine, au milieu d'une tempête en plein océan, sur la banquise, dans un stade, une salle de danse... Les lumières jouent avec l'association de bleutés froids et d'ambiances très chaudes pour mieux illustrer les situations impromptues dans lesquelles s'engouffre Jeannot en toute insouciance.


Tous ces ingrédients combinés font de « MINUTE PAPILLON » un spectacle aux multiples facettes et à plusieurs niveaux de lecture. Le regard de l'enfant s'attachera aux personnages et à leur propension à transformer toute action sérieuse en jeu, mais aussi à l'amitié qui réunit les deux collègues d'atelier. Le regard de l'adulte y verra sans doute une allusion aux « Temps modernes » de Chaplin ou à quelques scènes de « Mon Oncle » de Jacques Tati. Voilà un clin d'oeil à tous ceux qui osent glisser un peu de fantaisie et de gaité dans le monde du travail.

 



L'équipe de création

Idée et Mise en Scène : Yvette HAMONIC
Textes : Alain GUHUR
Interprétation : Alain GUHUR & Yvette HAMONIC
Lumière : Gilles FOURNEREAU
Univers sonore : Yann HARSCOAT
Décor : Alain GUHUR
Peintures et patines : Philippe PENGRECH
Photos : Daniel JACOB
Vidéo : Cannelle GUHUR



Une création du Théâtre de l'Ecume

En partenariat avec l'Espace Jean Vilar de Lanester, la Ville de Pontivy, le Centre culturel Océanis de Ploemeur, le Grain de Sel de Séné, avec le soutien de la Région Bretagne et du Département du Morbihan.